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ALS-Ritter Ritter, William: Fonds William Ritter, 1872-1955 (Bestand)
Identification |
Call number: | ALS-Ritter |
Title: | Ritter, William: Fonds William Ritter |
Creation date(s): | 1872 - 1955 |
Note on the time period: | Eckdaten der Dokumente |
Language: | Französisch |
Size (free text description): | Environ 400 boîtes d'archives |
Size (in metres): | 30.00 |
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Context |
History of the collection: | Achat |
Biographical information: | William Ritter naît à Neuchâtel le 31 mai 1867. Il est le fils aîné (d'une fratrie de onze enfants) de Zoé-Joséphine Ducrest (1846-1912) et de Guillaume Ritter (1835-1912), célèbre ingénieur et architecte originaire d'Alsace. William passe une partie de son enfance à Fribourg où la famille Ritter s'installe entre 1869 et 1875. Le jeune William évolue alors dans un milieu bourgeois, catholique et cultivé (entre un père peintre amateur et collectionneur d'art et une mère pianiste). Son père y créé la Société des eaux et forêts et s'attelle à la construction du barrage de la Maigrauge, sur la Sarine. Suite aux difficultés rencontrées par son père (liquidation de sa société), la famille rentre à Neuchâtel en 1875. Cet épisode et ce déménagement sont vécus très douloureusement par l'adolescent qui revient en 1914 dans D'Autrefois sur « le brusque passage de la majorité catholique et de [leur] situation enviée de Fribourg à la minorité catholique et à l’humiliation de [leur] exode ». La famille s'installera finalement à Monruz (en 1881) dans la maison construite par le grand-père de William, véritable havre de paix dans lequel il reviendra longuement et fréquemment, et y invitera ses amis de passage. |
| Sans doute pour échapper à l'influence protestante de Neuchâtel, les parents de William l'envoient, en 1878, étudier chez les Jésuites, à l'École libre de Notre-Dame de Mont-Roland, dans le Jura français. Après trois ans passés à Dole, William reprend ses études à Neuchâtel, au collège latin (1881), au gymnase cantonal (1883), et enfin à l'Académie dès 1885, où il suit des études de lettres. Ritter se lie d'amitié avec plusieurs jeunes membres de familles patriciennes locales (Max du Pasquier, Godefroy de Blonay, Louis de Meuron), fréquente les sociétés estudiantines (dont L'Étude) et entame une thèse, restée inachevée, sur la Kabbale. |
| La décennie 1886-1896 est marquée par la découverte, et souvent la rencontre, de nombreux écrivains, musiciens et peintres : William Ritter lit Barbey d'Aurevilly, se lie d'amitié avec le pianiste Émile Sauer, admire les peintres Gustave Jeanneret, Giovanni Segantini et Edmond de Pury. Il se passionne également pour la musique de Richard Wagner et effectue à plusieurs reprises le pèlerinage de Bayreuth, en compagnie entre autres de son professeur de littératures grecque et française Léopold Bachelin (1886) puis de Joséphin Péladan (1888), qu'il avait rencontré la même année lors d'un premier voyage à Paris. Ritter fait plusieurs séjours dans la capitale française, pour accompagner son père (1888), visiter l'Exposition universelle (1889) et suivre Marcel Montandon qui achève ses études au Lycée Louis-le-Grand (1892-1893). Ritter fréquente alors les salons parisiens à la mode et rencontre plusieurs représentants des mouvements symbolistes, ésotériques, wagnériens et décadents : Léon Bloy, Henri Bordeaux, Judith Gauthier, Robert de Montesquiou, Louise Read ou Georges Rodenbach. |
| C'est néanmoins par les pays de l'Est et de l'Europe centrale que Ritter se sent le plus attiré. De 1888 au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il n'aura de cesse de voyager : il part pour Prague en 1888 (pour quelques jours seulement), s'établit un temps à Vienne (il y suit les cours d'harmonie d'Anton Bruckner), puis rejoint en 1890 la Roumanie, sur invitation de Léopold Bachelin (devenu bibliothécaire du Roi, à Bucarest), où il fait la connaissance de Pierre Loti et de Nicolae Grigorescu. C'est également dans la capitale roumaine, en 1891, que William Ritter rencontre le premier des trois compagnons de sa vie : Marcel Montandon (1875-1940), fils de l'entomologiste Arnold Montandon (1852-1922), établi à Bucarest depuis 1872. L'année qui suit leur rencontre, Ritter obtient l'autorisation des parents du jeune homme de guider Marcel dans ses études (à Besançon puis à Paris) et dans ses voyages, à Bayreuth puis, en 1893, au Monténégro durant trois mois, avec le Prince serbe Bojidar Karageorgevitch. William et Marcel s'installent finalement à Vienne puis à Dürnstein sur le Danube entre 1896 et 1900. William Ritter vit alors de comptes-rendus littéraires et musicaux, et permet à Marcel Montandon de faire ses premiers pas de critique artistique - on leur doit notamment des monographies consacrées aux peintres Segantini et Gysis, que Marcel traduit en allemand. En 1900, Marcel se marie avec Madeleine Isembart, fille du peintre franc-comtois Émile Isenbart (1846-1921). Le jeune couple rejoint alors Munich et cohabite avec William Ritter qui s'installe en 1901 dans un logement contigu. L'écrivain réside à Munich jusqu'à l'avènement de la Première Guerre mondiale, avec un intermède de deux ans à Prague (1904-1905) afin de permettre à son nouveau compagnon, secrétaire et amant, Janko Cádra ([1882]-1927), rencontré dans la région de Myjava en 1903 alors que William effectue un voyage à pied à travers la Slovaquie en compagnie du peintre tchèque Miloslav Rybák, de terminer ses études à l'Académie de commerce. Depuis Munich et jusqu'en 1914, les deux hommes n'auront de cesse de sillonner les pays de l'Est. Janko Cádra débute alors une activité de traducteur (notamment des textes de Ritter en tchèque) et d'écrivain régionaliste, tandis que William Ritter se consacre aux comptes-rendus d'expositions et de concerts et assure, durant quatre ans, la charge de lecteur de la Princesse Rupprecht (l'épouse de l'héritier du trône de Bavière). Les années munichoises sont également marquées par la rencontre avec Gustave Mahler, Anna May ou Stefan George. |
| Chassé par la guerre, William quitte Munich en 1914 et s'établit brièvement à Monruz, avant de rejoindre Le Landeron (1915-1917), Les Brenêts (1917-1922) puis le Tessin. C'est dans le canton du sud des Alpes que Ritter passera la dernière partie de son existence (d'abord à Bissone entre 1922 et 1931, puis à Melide jusqu'en 1955), entrecoupés de fréquents voyages et de séjours à l'étranger (dont plusieurs mois à Brno, où Ritter est embauché par l'Alliance française, ainsi qu'à Prague). William et Janko sont rejoints au Tessin par Josef Cerv (Ritter-Tcherv, 1904-1986) - garçon de café de la célèbre « Maison municipale » de Prague lorsqu'ils firent sa connaissance en 1922 -, le dernier compagnon de William, et celui qui deviendra, dès 1933, son fils adoptif. Les années tessinoises sont marquées par les difficultés financières et matérielles (l'écrivain recevra notamment un subside de l'État de Neuchâtel et de la Ville de La Chaux-de-Fonds), par un isolement de plus en plus important et par une intense activité créatrice : rédaction de monographies, d'articles et de romans (la plupart restés inédits), de souvenirs personnels et de son autobiographie. Après le décès de l'écrivain, survenu le 19 mars 1955, Josef Cerv s'occupera de la mise en ordre et de la transmission de ses archives. |
| William Ritter fut tour à tour et tout à la fois romancier, auteur de récits de voyage, critique d'art, critique musical, amateur de photographie et de peinture. On lui doit plusieurs romans inspirés par les mouvements symbolistes et décadents (Aegyptiacque, 1891 ; Âmes blanches, 1893 ; Leurs lys et leurs roses, 1903 ; La Passante des quatre saisons, 1904) ou nourris par la découverte des pays de l'Est (Fillette slovaque, 1903 ; L'Entêtement slovaque, 1910). Il consacra également plusieurs articles, études et livres aux artistes admirés, comme Edmond de Pury, Arnold Böcklin ou Giovanni Segantini et collabora à de très nombreuses revues suisses et internationales, dont le Mercure de France. Passionné de musique, William Ritter joua enfin un grand rôle dans la réception et la connaissance des oeuvres de Gustave Mahler et de Bedřich Smetana. |
Acquisition information: | Ankauf |
Date of Acquisition: | 1956 |
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Collection structure |
Genre of archival collection: | Teilnachlass |
Description of the archival collection: | A. Oeuvres : en cours de catalogage. |
| B. Correspondance : une trentaine de volumes de copies-lettres (B-1-a) et 10 boîtes de correspondances envoyées par William Ritter (B-1-b) ; 23 boîtes de correspondances reçues extraites (B-2, "Dossier par auteur") et environ 230 demi boîtes de correspondances classées par ordre chronologique (B-2, "Correspondants dont les lettres sont conservées dans les dossiers chronologiques"). |
| C. Documents personnels : en cours de catalogage. |
| D. Collections : en cours de catalogage. |
Cataloguing level: | teilweise |
Finding aid author: | Denis Bussard (sur la base de l'inventaire réalisé par Joseph Ritter-Tcherv). |
Finding aids: | L'inventaire général manuscrit est à consulter aux ALS. |
| Il existe également un inventaire PDF, par boîte, réalisé en 2009 par Xavier Galmiche et disponible sur demande. |
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Conditions governing use and acces |
Acces restrictions: | Consultation limitée à la salle de lecture des ALS. Restrictions conformément au droit d'auteur et aux droits attachés à la personnalité. |
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Akteure |
Personen_BestandsbildnerIn: | Ritter, William / 1867-1955 |
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Descriptors |
Entries: | BestandsbildnerIn (Personen\R\Ritter, William (1867-1955)) |
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Containers |
Number: | 29 |
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Usage |
Permission required: | - |
Physical Usability: | - |
Accessibility: | - |
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URL for this unit of description |
URL: | https://www.helveticarchives.ch/detail.aspx?ID=165122 |
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